ESBLY --> MEAUX 12 KM

6 septembre 2009

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Aujourd'hui, nous sommes 18 à participer à cette randonnée au départ d'Esbly.

Nous commençons par la traversée d'Esbly.

Peu après, nous traversons la Marne.

Inquiètude : "c'est bien là le chemin" "oui, c'est bien là !"

Maintenant, pas de problème pour rejoindre le canal, c'est tout droit.

Et voila, nous avons rejoint le canal à la hauteur de l'aérodrome d'Esbly-Meaux.

C'est parti ! Nous nous élançons sur le canal de l'Ourcq.

Les paysages sont vraiment variés. Ils changent constamment.

Ici, nous sommes à la Madeleine.

Il est 12h 50, nous déjeunons à l'écluse de Villenoy.

Aller, on repart, Meaux nous attend.

C'est ici, que quittons le canal. Nous sommes à Meaux et la visite commentée peut commencer.

Dans la deuxième moitié du 11^e siècle, Meaux était avec Troyes et Provins l’une des trois capitales des puissants comtes de Champagne. C’est en partie grâce à leur autorité pacificatrice que la ville reprit un nouvel essor. Meaux devint un pôle de commerce et d’échanges agricoles. La ville étant trop à l’étroit dans ses murs, on aménagea la rive gauche de la Marne pour accueillir le marché. En 1220, ce quartier fut fortifié. En effet, le Marché entouré de trois côtés par la Marne, constituait un excellent point de défense.

Nous commençons notre visite par la promenade des Trinitaires. Cette promenade qui longe la Marne en aval de la ville, face à la gare, porte le nom de l’ordre des Trinitaires qui possédait un couvent entouré de jardins et de dépendances dans cette partie de la ville. Cette promenade fut aménagée à partir de 1859 et trouva sa physionomie actuelle vers 1886, avec la longue allée de peupliers en bordure de Marne.

De là, nos pas nous portent sur la place Lafayette qui sert actuellement de parking. Elle correspond à un vaste terre-plein en bordure de Marne situé en dehors des remparts de la ville. Jadis, on appelait ce terrain le « pré aux mortiers ». En effet, en 1439 (guerre de cent ans), les artilleurs français, dirigés par Jean Bureau, installèrent leur artillerie sur ce terrain, ce qui leur permit d’ouvrir des brèches dans les remparts et de faciliter la reconquête de la ville sur les occupants anglais ; L’aménagement de ce terre-plein date de la construction du chemin de fer (1850) et surtout de la création de la gare (1890). La place Lafayette assure ainsi la jonction entre la ville et la gare, en offrant aux meldois un lieu de loisirs et de détente. Un kiosque à musique permettait d’y jouer des concerts à l’air libre.

A côté, c'est la place de l'Hôtel de Ville qui occupe l’emplacement de l’extrémité occidentale du château des comtes de Champagne. Ce château dont l’existence est attestée en 1156, subit de nombreux aménagements et modifications jusqu’au siècle dernier. Au 16^e siècle les bâtiments étaient le siège du Présidial, plus tard une partie des fut aménagée en prison, tandis que l’essentiel des bâtiments servait au tribunal de la ville. Les travaux d’urbanisation de Meaux dans la deuxième moitié du 19^e siècle, en transférant la maison d’arrêt et le palais de justice vers la place Henri IV, rendirent possible le démolition et le nivellement de l’ancien château et de se dépendances. Le quai Victor Hugo fut créé en bord de Marne et place de l’Hôtel de Ville devint un des lieux centraux de la cité.

Après avoir franchi le pont Jean Bureau, nous trouvons la place du même nom. Cette place était jadis un centre très animé. Jusqu'à la fin du siècle dernier, elle portait le nom de place du Marché-aux-Porcs. Au numéro 5 une assez belle façade à pignon attire l’attention. Il s’agit d’une ancienne distillerie, entrée en activité en 1885. Elle fabriquait des liqueurs, rectifiait les alcools de betterave fournis par les grosses fermes des environs et produisait du vin à partir de raisins sec. Avec la rénovation de ce quartier, ces bâtiments ont été transformés en habitat, mais conservent toujours dans leur architecture les traces de leur vocation industrielle passée.

Nous traversons ensuite l'espace Culturel Luxembourg et IUT de Meaux. Ces équipements contemporains ainsi que l’ensemble de la ZAC Luxembourg se dressent à l’emplacement de l’ancienne caserne de cavalerie (d’où l’appellation « Luxembourg », par référence du maréchal du même nom). Cette caserne était elle-même fondée sur le site d’une ancienne abbaye bénédictine : Notre-Dame du Marché (dispersé à la Révolution).

Puis nous nous attardons un peu devant le canal Cornillon. Ce canal de dérivation fut creusé par les comtes de Champagne lors de l’édification du quartier du Marché au 13^e siècle. Il a pu être utilisé pour la navigation dès cette époque. Les vestiges de l’écluse actuelle datent du 17^e siècle. La porte aval de celle-ci a été reconstruite en 1995 d’après les plans du siècle dernier.

Nous pénétrons dans le square Daniel Ceccaldi et c'est l'occasion d'une pause.

Tour de Coutance, appelée également tour du « pot de chambre », l’un des derniers vestiges des fortifications du Marché. Depuis le 13^e siècle et jusqu’à la fin des guerres de Religion, ce quartier fut une importante place forte du royaume. La maîtrise des fortifications du Marché donnait la possibilité du contrôle de la navigation sur la Marne en direction de la capitale.

Nous voici arrivés place du Marché. La halle métallique actuelle (construite en fonte et en fer) fut inaugurée en 1879 pour succéder à une halle en bois du 18^e siècle tombée en ruine. Le marché aux fromages (brie de meaux) y était installé.

A proximité immédiate, nous trouvons la rue du Boulet-Russe. On peut y voir encore fiché dans un mur en face de la halle métallique du marché, le boulet de canon tiré, par les russes en 1814, des hauteurs de Nanteuil. L’un des rares souvenirs des guerres napoléoniennes à Meaux.

Nous traversons le pont du Marché. Appelé au Moyen Age pont raide. Durant des siècles ce fut le seul point de passage entre les rives gauche et droite de la Marne. En 1358, pendant la Jacquerie, les troupes de la noblesse reconquirent la ville tombée aux mains des Jacques en investissant ce pont. Dès le moyen âge, des moulins sur pilotis s’adossaient à ce pont. Ils ne disparurent définitivement qu’en 1920, à la suite d’un incendie.

Après avoir traversé le pont, nous faisons une petite pause.

Nous empruntons ensuite la rue du Tan. A l’entrée de celle-ci, cachée derrière une palisssade les ruines de la tour dite du Bourreau. Cette tour se trouvait à l’angle sud-est du rempart du 15^e siècle. Cette rue tire son nom des ateliers qui se trouvaient en cet emplacement jusqu’au milieu du 19^e siècle.

En poursuivant dans la rue du Faubourg-Saint-Nicolas, Nous essayons de visiter la chapelle de l’ancien Hôpital Général (construite au 18^e siècle). Elle fait partie aujourd’hui de la Maison des sœur augustines et ne se visite pas. Pratiquement en face de celle-ci sur le trottoir d'en face, l’église paroissiale Saint-Nicolas.

Ancien Palais de Justice de Meaux, construit en 1883 par l’architecte M. E. Camut. Le choix du site fut dicté par la proximité immédiate de la Maison d’Arrêt construite, elle, en 1857.

Nous empruntons maintenant le bld Jean-Rose. Des vestiges encore importants du rempart médiéval sont visibles le long de ce boulevard. Des tours construites au 15^e siècle, à distances régulières, renforçaient la défense de la Ville. Depuis la fin des guerres de religion ces remparts avaient perdu tout intérêt militaire et leur suppression devenait nécessaire dans la perspective d’un agrandissement de la ville. Ils furent partiellement démantelés au 18^e siècle.

Voici, le Vieux Chapitre. Cet édifice, ayant l’aspect d’une forteresse, avec ses quatre tourelles en encorbellement, était depuis le 13^e siècle le bâtiment du chapitre cathédral. Son principal intérêt architectural réside dans son escalier extérieur qui permet d’accéder à l’étage noble. La vocation de ce bâtiment devait sans doute être multiple, à la fois lieu de réunion du chapitre et d’exercice de ses prérogatives, il servait aussi de grange aux dîmes, dans la mesure où les salles voutées du sous-sol et du rez-de-chaussée étaient utilisées pour entreposer le vin, le bois et les grains. Cet édifice est classé Monument Historique.

Nous vistons maintenant le jardin Bossuet. Exemple type d’un jardin claustral et épiscopal, le jardin de l’évêché est aménagé progressivement par les évêques de Meaux depuis la fin du 15^e siècle et acquiert sa physionomie définitive au milieu du 17^e siècle. Le jardin a pris le nom de l’évêque Bossuet (1627-1704) en 1912 après sa restauration et son ouverture au public.

Voici l'ancien palais épiscopal. Du point de vue architectural, il présente des structures juxtaposées appartenant à des périodes fort différentes. En 1927, le palais épiscopal est transformé en musée et prend le nom de Musée Bossuet. Il est classé Monument Historique.

La construction de la cathédrale gothique a commencé vers 1170-1180, sur l’emplacement d’une cathédrale romane primitive. Les travaux ont duré plus de trois siècles, le chantier s’arrêtant plusieurs fois. Les parties occidentales de l’édifice sont construites dans la deuxième moitié du 14^e siècle et surtout après 1456 (date de construction de la « tour noire). La tour nord quant à elle est érigée vers 1530-1540 et marque l’achèvement de la cathédrale. A la suite des fêtes solennelles qui célébrèrent Bossuet en 1911 S.S. le pape Pie X éleva la cathédrale Saint-Etienne à la dignité de basilique le 26 juin 1912.